Communiqué du Festival Villes des Musiques du Monde suite aux refus de visas d'artistes guinéens programmés
Publiée le 21/10/2015 dans Pros
« Villes des Musiques du Monde » a placé la 16 ème édition de son festival (10 oct - 8 nov 2015) sous le signe des « Andalouses ». Cette thématique s’imposait à nous au lendemain des tragiques événements de janvier, dans ce climat de rejet de l’autre et de repli. Revisiter le mythe et la réalité de l'Andalousie, d'une possible « convivencia », construire avec les diversités qui se vivent ici au quotidien nous paraissait à-propos …
Nous sommes contraints d'annuler pour la 2 ème année consécutive les spectacles et actions des artistes guinéens Awas Guinean Drums, les visas de ces artistes ayant été rejetés par l'ambassade. Cette résidence de création soutenue par la région Ile de France avait déjà été reportée l'an dernier pour cause de virus ébola. Cette décision sonne comme une double peine.
Jamais la question des migrations de populations n'aura été aussi importante qu'aujourd'hui. A l’heure de la mondialisation, les biens, les services et les flux de capitaux circulent librement. Il n’en va pas de même pour les artistes particulièrement en provenance du Maghreb et de l’Afrique Subsaharienne.
Intéressés par le projet des Awas Guinean Drums, nos partenaires au Maghreb nous invitent à délocaliser la résidence de création en Tunisie. L’azimut est en train de changer. Ce mouvement est conforté par l’émergence d’un nouveau marché de la musique à Rabat au Maroc : Visa For Music, véritable plateforme structurante et prometteuse d’un marché à partir des pays d’Afrique et du Moyen Orient. Un retour de l’histoire en quelque sorte qui fonde l’espérance.
Pendant ce temps, le Womex, grand rendez-vous international des musiques du monde, se tient cette année à Budapest … Les acteurs et professionnels, en résistance, auront à y défendre encore plus haut et plus fort ces musiques du monde comme outil de rencontre, de partage entre les peuples et les cultures.
Multiplions les possibilités de rencontre et de partage. Soutenons partout où c'est possible, ceux qui s'engagent dans des actions, qui les rendent possibles et singulièrement là où c'est le plus difficile et en particulier dans le pourtour méditerranéen, le moyen orient et l'Afrique. Il n'est pas encore trop tard, mais il est urgent de s'y mettre !
André Falcucci et Kamel Dafri
Nous sommes contraints d'annuler pour la 2 ème année consécutive les spectacles et actions des artistes guinéens Awas Guinean Drums, les visas de ces artistes ayant été rejetés par l'ambassade. Cette résidence de création soutenue par la région Ile de France avait déjà été reportée l'an dernier pour cause de virus ébola. Cette décision sonne comme une double peine.
Jamais la question des migrations de populations n'aura été aussi importante qu'aujourd'hui. A l’heure de la mondialisation, les biens, les services et les flux de capitaux circulent librement. Il n’en va pas de même pour les artistes particulièrement en provenance du Maghreb et de l’Afrique Subsaharienne.
Intéressés par le projet des Awas Guinean Drums, nos partenaires au Maghreb nous invitent à délocaliser la résidence de création en Tunisie. L’azimut est en train de changer. Ce mouvement est conforté par l’émergence d’un nouveau marché de la musique à Rabat au Maroc : Visa For Music, véritable plateforme structurante et prometteuse d’un marché à partir des pays d’Afrique et du Moyen Orient. Un retour de l’histoire en quelque sorte qui fonde l’espérance.
Pendant ce temps, le Womex, grand rendez-vous international des musiques du monde, se tient cette année à Budapest … Les acteurs et professionnels, en résistance, auront à y défendre encore plus haut et plus fort ces musiques du monde comme outil de rencontre, de partage entre les peuples et les cultures.
Multiplions les possibilités de rencontre et de partage. Soutenons partout où c'est possible, ceux qui s'engagent dans des actions, qui les rendent possibles et singulièrement là où c'est le plus difficile et en particulier dans le pourtour méditerranéen, le moyen orient et l'Afrique. Il n'est pas encore trop tard, mais il est urgent de s'y mettre !
André Falcucci et Kamel Dafri